
Doulaye, une saison des pluies
Film de Henri-François Imbert - France - 2000 - 1h20
Avec : Madou Diarra, Soundié Coulibally, Youssouf Coulibaly, Saada Kone, Drissa Kone, Ousmane Touré, Bakary Soumano, Adama Danioko, Aminata Ba
Âge : Tout public
Je n'avais qu'un seul souvenir de Doulaye Daniako. Je devais avoir aux alentours de 5 ans, c'était probablement en 1971 ou 1972, à Châteauroux dans le centre de la France où nous vivions avec mes parents. Doulaye était assis dans un fauteuil du salon et je suppose qu'il discutait avec mon père, mais je ne me souviens que de Doulaye et de moi même: je suis assis sur lui, mon bras remonte vers son visage et ma main caresse sa figure. J'adore jouer avec le visage de Doulaye, ses oreilles, ses lèvres et surtout son nez qui me semble immense et tellement mystérieux, tout aplati. J'aime par dessus tout sa peau, son odeur et sa couleur.Mon père m'avait raconté qu'un jour Doulaye avait tué un lion à la chasse. J'avais toujours imaginé que c'était une chasse à la lance et cette image de Doulaye, tuant un lion à coup de lance, m'avait beaucoup impressionné. J'étais fier de le connaître, d'être son ami. Et je rêvais que peut-être un jour Doulaye m'emmènerait à la chasse avec lui.Quand j'avais huit ans, Doulaye est parti travailler à Oran en Algérie. Ils s'écrivaient régulièrement avec mon père et deux ans plus tard, en 76, Doulaye lui a annoncé qu'il rentrait au Mali. Mais il n'a jamais écrit du Mali pour dire qu'il était bien arrivé.L'été dernier, jeme suis rendu compte que cela faisait déjà 20 ans que Doulaye était parti, et que depuis des années déjà, j'attendais qu'il réapparaisse.
Rencontre avec Henri-François Imbert
Mer. 09/04 2025 à 20:00
Ce film procure un plaisir rare. Celui de l'intelligence au travail, alliée au sens de la beauté et à la générosité du regard. (...) Doulaye, une saison des pluies participe de ce courant insistant aujourd'hui du cinéma français, celui de l'autobiographie. Sa force, c'est de faire du cinéma un moyen direct d'épouser, voire d'infléchir le cours de la vie. Entre fiction et documentaire, le film retrace avec beaucoup d'humour et de sensibilité la quête d'un souvenir d'enfant. S'effaçant derrière la caméra, le réalisateur laisse parler ceux qui (...), se prennent au jeu et tentent de l'aider dans son entreprise. Le Monde
Séances
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